
Le Rwanda

Impact du processus de travail de recherche sur les membres de l’équipe
Pour conclure, cette rencontre avec une culture différente a été très enrichissante pour nous tous. Bien qu’un des membres de l’équipe était déjà un peu au cœur de cette réalité, puisque ce sont des membres de sa famille qui ont été interrogés, le processus de recherche a remis en question certains préjugés que nous avions, autant qu’il nous a confirmé certaines opinions déjà existantes. En ce qui a trait à l’intégration et à l’adaptation au Québec, l’information recueillie a confirmé nos pensées sur la qualité de l’accueil faite à nos immigrés. Il est souvent difficile pour eux de s’intégrer, bien que les centres d’aides soient très accessibles pour eux. Ces nouveaux arrivants doivent souvent se pencher sur des emplois plus faciles à obtenir, comme par exemple le métier de femme de chambre, qui a été le cas pour l’une de nos répondantes. L’espoir d’un nouvel emploi amené par un coup de fil téléphonique fut parfois vite éteint par les jugements discriminatoires de certains employeurs à la suite d’une rencontre en personne. Ce type de témoignage a confirmé nos hypothèses sur les préjugés raciaux qui persistent dans la société contemporaine.
L’âge est aussi un facteur important dans la facilité d’adaptation à la culture québécoise. Il est probablement beaucoup plus facile pour une personne plus jeune de s’adapter, vu l’ouverture de notre génération. Aussi, le statut de la demande est un aspect à ne pas oublier puisqu’une personne qui est arrivée après le génocide arrivera en tant que réfugiée et pourrait être traumatisée par certaines choses et même déroutée face au mode de vie québécois. Il est donc totalement différent pour celle-ci de s’adapter comparativement à une personne qui vient au Québec pour ses études. Tous les membres de notre équipe croient que le processus d’adaptation est différent pour chaque immigrant, et que ce genre de recherche permet de constater une fois de plus les grands contrastes entre les sociétés de consommation capitalistes et les sociétés agricoles. Par ailleurs, nous n’étions pas tous au courant qu’il existait autant de ressemblances entre les deux cultures, à savoir la religion, les langues parlées et les festivités. Nous pensons que la considération d’éléments précis de la culture rwandaise pourrait contribuer à enrichir le Québec et faire naître de nouvelles façons d’agir, basées sur le soulignement des valeurs familiales et sur une remise en question de l’éducation des enfants.
Ce fut un processus de recherche, mais aussi de réflexion pour chacun des membres de l’équipe, nous permettant finalement de décrire les sociétés interculturelles comme des bassins diversifiés de gens aux origines distinctes, regroupés par une ligne directrice, celle de la culture du pays en question. Les citoyens modernes doivent encourager de telles sociétés et se nourrir de l’interculturel pour éliminer les parasites au sein des mentalités pour enfin se concentrer vers l’avenir.