
Le Rwanda

Religion, croyances et rôles sociaux
Le Québec et le Rwanda partagent la même religion, à savoir le christianisme. La grande majorité des Rwandais sont catholiques, avec une faible proportion de Musulmans et le reste de la population pratiquant toujours la religion originaire rwandaise, celle concernant le dieu Imana (Homo Vivens, 2009). Cette religion traditionnelle est toujours présente de nos jours, et certains Chrétiens et Musulmans y participent tout en respectant leur autre religion. Ce dieu nommé Imana aurait, selon les adeptes, créé la vie et en assure la protection en intervenant dans l’existence de tous les êtres vivants. La religion prétend qu’à la mort d’une personne, les esprits demeurent en vie et se promènent parmi les Rwandais. Si l’un de ces esprits est troublé, cela se traduit par les maladies ou les mauvaises récoltes. La consultation d’un chaman est alors nécessaire pour apaiser les esprits en colère et pour que, plus tard, ceux-ci deviennent sacrés et honorés par les familles des défunts. Ces caractéristiques se rapprochent d’ailleurs de la doctrine de l’animisme (Encarta, 2008). Cette religion joue un rôle significatif dans l’importance des cérémonies funéraires et de la longue période de deuil qui, au Rwanda, n’est pas prise à la légère. Les activités qui représentent la vie, comme le travail, la consommation de viandes et nourrir les champs, sont interrompues par la famille pendant des mois. Ce sont donc les influences de la religion traditionnelle rwandaise. La société québécoise, quant à elle, était jadis énormément influencée par l’église catholique. Les réformes des années 60 ont cependant provoqué une division entre la religion et l’État, faisant en sorte de diminuer grandement le nombre de pratiquants au Québec. Le deuil, bien qu’il soit difficile dans n’importe quel pays, est traité plus légèrement chez les Québécois.
Les rites forment une autre partie des croyances traditionnelles rwandaises. Chez beaucoup de Rwandais, les rites sexuels représentent un passage nécessaire à l’acceptation sociale (Musabyimana, 2011 : 9). Ce sont des pratiques encouragées par la famille qui consistent à assurer le bon fonctionnement et la bonne santé des organes génitaux des enfants, afin d’assurer la pérennité. C’est un contraste clair avec le Québec, où de tels rites n’existent pas, bien que l’éducation sexuelle des jeunes ne soit pas négligée. Ces pratiques traditionnelles rwandaises seraient facilement jugées comme déplacées pour des Québécois. Il faut souligner la différence d’espace dans le milieu familial rwandais, où la famille plus nombreuse pour des maisons moins grandes fait en sorte que la sexualité reste difficilement secrète.
Le Rwanda ne se structure pas vraiment en classes sociales précises, bien que le niveau de richesse soit un bon indicateur de comparaison face aux autres (Gouv. Canada, 2009). En ce qui concerne les rôles sociaux, la crise du génocide a bouleversé les responsabilités des citoyens. Les femmes ont dû commencer à assumer un rôle financier plus grand, et sont donc plus présentes dans le marché du travail qu’auparavant. La tradition reste toutefois forte, puisque la plupart des hommes demeurent les chefs de famille et les femmes peuvent être victimes de discrimination au travail (Gouv. Canada, 2009).
Pour en apprendre plus sur le sujet, vous pouvez conulter les liens suivants:
www.africamission-mafr.org/rencontrerwanda10.doc
http://www.nationsencyclopedia.com/Africa/Rwanda-RELIGIONS.html (anglais)